La Chambre Syndicale Nationale des Géomètres Topographes a tenu son 9ème salon de la Topographie et sa 49ème Assemblée Générale à Bagnolet. C’est lors de cette dernière que le conseil d’administration a renouvelé sa confiance au bureau présidé par Ange-Lucien Guidicelli.
Quels sont les défis spécifiques auxquels la profession de géomètre est confrontée actuellement, et quelles sont les solutions que vous envisagez ?
J’ai été réélu président de la CSNGT le 23 mars dernier. Après un premier mandat de restructuration interne nos objectifs restent inchangés : redevenir représentatif au niveau de la branche et réformer la profession de géomètre. Une profession malade de ses divisions et querelles intestines.
Entouré d’un bureau inchangé et d’un conseil d’administration renforcé, nous allons accélérer les procédures en cours et en engager de nouvelles afin de protéger les géomètres-topographes et leur permettre d’exercer sereinement leur métier.
Notre présence dans les COPIL de la réforme DT DICT sera aussi plus prégnante et nous veillerons à ramener l’équité dans l’obtention et l’exercice de la certification géoréférencement et par là-même la sécurité dans les travaux sur les réseaux.
En quoi le renforcement du service juridique de la CSNGT contribuera-t-il à assurer une concurrence équitable pour les géomètres-topographes ?
Notre pôle juridique/marché public, déjà très performant, disposera de moyens humains et financiers supplémentaires et ne se limite déjà plus à informer les donneurs d’ordres puisque un référé précontractuel et un référé contractuel ont été engagés début d’année 2024 pour deux appels d’offres indûment réservés aux géomètres-experts. D’autres suivront.
Notre action de lobbying sera aussi renforcée en régions ou de nombreuses démarches ont été initiées par nos adhérents, je veillerai personnellement à ce qu’elles aillent à leur terme et qu’elles soient résolues de manière amiable ou judiciaire.
Quel est votre état d’esprit pour cette nouvelle mandature ?
Cette nouvelle mandature sera riche et je sais que je peux compter sur les membres du bureau et du conseil d’administration ainsi que sur nos conseils pour réaliser nos objectifs.
Je me reconnais dans les valeurs que portent les géomètres-topographes et j’admire le courage et l’éthique dont font preuve mes consoeurs et confrères au quotidien.
Je suis honoré d’être leur représentant mais n’en tire aucune gloire, simplement une grande détermination.
Le 9ème salon s’est déroulé le 22 mars à Bagnolet. Qu’en ressort-il ?
Le salon de la topographie 2024 a été un véritable succès avec une affluence exceptionnelle. Les retours tant des exposants que des visiteurs ont été très positifs. J’en profite pour remercier chaleureusement notre déléguée générale et les adhérents qui ont participé à son organisation.
Cet événement démontre à quel point la profession est mobilisée et dynamique. Avec désormais plus de 2000 cabinets, bureaux d’étude ou indépendants géomètres-topographes en France, l’avenir nous appartient.
Quel futur pour la profession de géomètre topographe ?
Notre métier est artificiellement scindé en deux professions, d’un côté les géomètres-topographes et de l’autre les géomètres-experts. Nous ne pourrons avancer et rendre la profession attractive que quand nous cesserons nos querelles de chapelle et admettrons qu’ensemble nous sommes plus forts. La CSNGT agit depuis des années en ce sens et est force de propositions auprès des pouvoirs publics. Nous continuerons dans cette direction pendant cette mandature.